Three female radio reporters in Eastern Congo have received anonymous death threats as they fight to expose violence against women. The threats were sent by text message. These are not idle threats considering that a number of journalists have been assassinated.
Read more ...See alert sent by the women (French)INDIGNATION DE L’ASSOCIATION DES FEMMES DES MEDIAS DU SUD–KIVU FACE AUX MENACES DE MORT PROFEREES A SES MEMBRES.
L’association des femmes des Médias du Sud-Kivu (AFEM) s’indigne face aux menaces de mort proférées à leur endroit à travers un SMS citant nommément 3 femmes journalistes, 2 de Radio okapi et 1 de Radio Maendeleo. Ce SMS envoyé le 8 septembre 2009 en kiswahili est ainsi libellé : « Mulisha zoweya mubaya munaanza ingia mu mambo haibaone ju kuonesha kama habawezi bagusa, sasa munataka kufa ako juu munyamaze. Tulisha pata ruusa ya kuaanzia ako Kadi, kiisha Kamuntu kiisha , Kintu Namuto… risasi mu kichwa. »
Traduction en français
« Vous avez pris la mauvaise habitude de vous immiscer dans ce qui ne vous regarde pas pour montrer que vous êtes des intouchables, maintenant certains d'entre vous vont mourir pour que vous la boucliez. Nous venons d'avoir l'autorisation de commencer par Kadi, puis Kamuntu puis Namuto … une balle dans la tête »
Pendant le deuil du journaliste Bruno Koko le mois d’Aout passé, on pouvait entendre dans la foule que “ Après cela, ce sera le tour des journalistes femmes à être tuées”.
Lors du passage de Mme la Secrétaire d’Etat Américaine à Goma le 11 août dernier, dans sa présentation, l’Association des Femmes des Médias du Sud Kivu avait justement plaidé auprès de Mme Clinton pour qu’elle use de son influence afin la liberté d’expression soit renforcée en RDC, pays où plusieurs médias venaient d’être interdits de diffusion comme RFI et une Radio rurale située à Shabunda (Radio Mutanga) venait d’être détruite. A posteriori ce plaidoyer se révèle encore plus pertinent.
Face à ces menaces, AFEM se trouve en difficulté de mener a bien son travail car ne connaissant ni le mobil, ni la provenance de ces menaces.
Ceci prouve à suffisance que les journalistes continuent à être la cible des ennemis de la liberté d’expression dans une province du Sud Kivu où 3 journalistes ont été tués en 3 ans : Serge Maheshe et Didace Namujimbo de la Radio Okapi et Bruno Koko de la Radio Star.
Face à cette situation, l’Association des Femmes des Médias du Sud-Kivu souhaite mettre l’autorité provinciale devant ses responsabilités de sécuriser les journalistes avant qu’un nouveau drame ne survienne.
Au service de renseignements, AFEM demande de diligenter sans délais une enquête pour identifier les auteurs de ces menaces à partir du numéro vodacom qu’ils avaient utilisé.
A tous nos Amis et partenaires, nous lançons un appel pour nous aider dans les mécanismes de sécurisation des journalistes, ce dont nous vous remercions d’avance.
Fait a Bukavu, le 15/09/2009
Association des femmes des Medias du Su-Kivu(AFEM)