Arrestation des deux activistes à Kinshasa, Kalonji et Maître Mbikayi
Le Vendredi 23 Juin, à 16h30 heure de Kinshasa, Jean-Marie Kalonji, le Coordinateur du groupe rassemblant la jeunesse Quatrième voie/Il Est Temps, a été détenu par les forces armées Congolaises. Rendant visite à un membre de sa famille, les forces de l’ordre ont arrêté Jean-Marie dans le voisinage de Salongo, dans la commune Lemba de Kinshasa. Il a été interrogé puis sommé de produire ses papiers d’identité. Il n’avait pas ses papiers sur lui. Le personnel de l’armée Congolaise l’a ensuite soudainement envoyé au camp Bumba. Aucun motif n’a été renseigné pour son arrestation.
Quand les nouvelles de l’arrestation de Jean-Marie arrivèrent à la direction de Quatrième Voie, Sylva Kabanga Mbikayi, avocate sympathisante et porte-parole de Quatrième voie, s’est rendue auprès de son collègue. À son arrivée au camp Bumba, Sylva Mbikayi fut aussi détenue. Les deux leaders sont actuellement détenus par les forces armées Congolaises à la DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie) sans inculpation ni motif.
Quatrième Voie a publié un communiqué de presse à l’attention des forces armées Congolaises et du gouvernement Kabila demandant la libération immédiate de leurs leaders.
C’est la deuxième fois que Jean-Marie Kalonji est arrêté par le régime Kabila. La première fois remonte à Décembre 2015 quand il fut kidnappé par les Services de Renseignement Congolais, une détention longue de plusieurs mois durant laquelle il fut torturé dans un lieu gardé secret. C’est seulement lorsque de sérieuses interrogations sur son état furent soulevées – s’il était mort ou vivant – et grâce aux pressions exercées par la jeunesse Congolaise et des sympathisants extérieurs sur le gouvernement Congolais qu’il fut transféré à la prison de Makala. Après un temps à la prison de Makala, il fut relâché en Août 2016 mais a depuis été sous l’étroite surveillance du régime Kabila.
Les mesures répressives prises par le régime Kabila se sont intensifiées alors qu’il tente de garder le pouvoir contre la volonté du peuple Congolais. L’Église Catholique de RDC a publié une déclaration le 23 Juin expliquant qu’une minorité tient des millions de Congolais en otage. L’Église a déclaré que cela est inacceptable et encourage la population à s’engager afin de reprendre le contrôle de son destin.
Nous vous encourageons à partager ce récit largement et à appeler les autorités Congolaises à relâcher Jean-Marie Kalonji et Sylva Kabanga Mbikayi.
Mrs. Marie-Ange Mushobekwa
Ministère des droits humain
Place Royal
Kinshasa-Gombe
Democratic Republic of Congo
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